Nos voitures seraient-elles à l’image de notre (nos) société(s) ? Aujourd’hui, conduire, ce n’est plus maîtriser une voiture, c’est répondre à un certain nombre de mécanisme qui voudraient ou sont sensés nous protéger contre nous-même et ainsi nous épargner des actes qui sont à la limite de la faute, de l’étourderie ou de l’inattention. Ainsi, les voitures automatiques nous empêchent de démarrer le moteur si nous avons pas le pied sur le frein, certaines voitures manuelles nous l’interdisent si nous n’avons pas le pied sur la pédale d’’embrayage. D’autres ont maintenant un radar qui se déclenche quand nous faisons un créneau ou lorsqu’un piéton passe trop près de notre véhicule. Elle allument les phares quand nous pénétrons dans un tunnel, déclenchent les essuies-glaces à la moindre goutte d’eau... Quel est le résultat de toutes ces nouvelles mesure de sécurité ? Une diminution des accidents ? À lire les statistiques, cela ne semble pas prouvé. Par contre, tout ces systèmes de sécurité nous déresponsabilisent et c’est en cela qu’ils sont à l’image de notre société qui voudrait que l’on prenne des risques sans en subir les conséquences.
Dans le même registre, en France, il est maintenant interdit de vendre des tabourets à trois pieds car leur équilibre est un peu plus précaire que celui des tabourets à quatre pieds. D’ailleurs, il est possible que l’on mette bientôt des PV à ceux qui se balancent sur leurs chaises. Pour continuer la liste, dans les entrepôts, les monte-charges dont deux côtés sont équipés d’une porte coulissante, sont eux aussi interdits en France, car ils sont réputés dangereux. De quel danger s’agit-il quand on sait que ces portes sont condamnése si le monte-charges est en mouvement. Il est vrai qu’un utilisateur pourrait ouvrir la porte située du côté mur et choisir de se fracasser la tête contre celui-ci. À moins que ce ne soit le mur qui se précipite contra l’utilisateur tous comme les platanes sur les routes de nos provinces françaises !