L’illustration de l’une des dernières annonces publicitaire d’un constructeur automobile européen tente de nous faire croire à son engagement en faveur de l’environnement. Elle associe pour cela un mas provençal qui se voudrait traditionnel, des panneaux solaires et une voiture. Il faut seulement souhaiter que la qualité de cet engagement ne soit pas à la hauteur de la qualité de ce photomontage.
Le mas traditionnel n’est pas traditionnel, sa finition est beaucoup trop géométrique, à l’équerre. Ses proportions correspondent plus à celles d’une maison de lotissement qu’à celles d’un mas. Les panneaux solaires posés sur le toit ne font même pas de la figuration à la prise de vue. Ils sont manifestement ajoutés lors du montage, leur perspective est inexacte et leurs ombres sont trop denses et trop nettes. Les choses empirent avec le panneau solaire placé au-dessus de la niche du chien, il donne l’impression d’être suspendu dans les airs et sa perspective est totalement erronée. C’est grâce à lui que j’ai découvert le pot aux roses. Quant à la voiture, j’espère que sa tenue de route est meilleure que sur la photo. En effet, elle flotte et son ombre est trop nette et trop dense, au moins de la constance dans l’erreur. Enfin, l’ensemble de l’image est entaché d’une disgracieuse dominante verdâtre. Cette image est la démonstration d’une pensée qui oublie que l’image est langage.