Contre tout attente, on prend au sérieux Pater, un film qui parait au premier abord mal ficelé tant il déroute le spectateur dans ses quinze premières minutes. Une image simple qui pourtant réussi à mettre en scène la présidence et à nous faire croire à cette histoire d’adoubement. Pater est aussi une définition en creux du réel par la mise à jour du dispositif présidentiel comme celle du dispositif cinématographique. Le paradoxe de ce film provient du fait que c’est la révélation du dispositif cinématographique, c’est-à-dire les interludes, qui rend l’histoire plausible. Cependant, Pater aurait gagné à impliquer plus profondément dans la narration, une image parfois trop distante, cette implication aurait permis de contrebalancer le poids de dialogues parfois un peu envahissant.
- Pater Alain Cavalier