Découvrir que nous avions une réelle influence sur notre environnement est la grande surprise du XXe siècle.
Le manichéisme français, c’est-à-dire ce besoin de départager les gentils des méchants, a fait le lit du nucléaire. Le manichéisme par son besoin de départager les bons des mauvais interdit de répondre à un problème par la mise en place de solutions multiples et plus particulièrement ici à la question énergétique.
Pourquoi favoriser les solutions multiples ? L’intérêt d’une réponse à des enjeux aussi considérables est de limiter les conséquences d’une erreur de jugement. En effet, si plusieurs solutions sont en place, dès que l’une des stratégies choisies s’avère erronée, dangereuse (...) ; il est rapidement possible d’infléchir les choix énergétiques au profit des autres solutions dans une fluidité qui ne génère que peu de conflit social, économique tout en répondant au problème écologique. De fait, lorsqu’une source d’énergie représente près de 70 % de la production nationale, il peut apparaître impossible de changer de voie...
Le pendant du manichéisme est l’infaillibilité, les bons appartenant à ce camp tandis que les mauvais sont uniquement dans l’erreur. Hors l’être humain est tout, sauf infaillible. De fait, l’infaillibilité appartient, si elle existe, à un Dieu parfait, s’il existe. Or, nous ne sommes pas divin oubli que l’on paye parfois au prix fort.
Là encore ou aussi nous payons cher l’honneur d’avoir été la « Fille ainée de l’Église » catholique. D’autant plus que manichéisme et rigidité font bon ménage.
Illustration extraite de la série Scénario pour Gaïa