« Au milieu de la grande tarte à la crème qui oppose, depuis le début, la peinture à la photographie, il y a une cerise : c’est le portrait.
Le portraitiste ancien était condamné par ses clients, par la commande et l’orgueil du besoin d’éternité. L’impératif de la ressemblance passait toujours par le mensonge et parfois la cruauté de l’évidence de la position sociale qui devait apparaître dans tous ces yeux qui voulaient poser un regard sur un futur que le présent garantissait.
Le photographe portraitiste lui, comme les cerises et la peinture qui est encore de la peinture a un devoir de vérité, de générosité et de transparence dans la capture d’un instant. C’est ce que fait Christian Chamourat. Il nous montre qui il est, ce qu’il peut, ce qu’il sait des hommes et des femmes.
Loin d’immortaliser, il dit l’instant, l’émotion, la peur cachée et dépouille le vieil Homme du rien qui nous habille tous.
L’œil de Caïn est battu. C’est une espérance … »
Etienne Roda-Gil.