Regard sur l’image

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- Les Ronces de l’environnement

,  par Hervé BERNARD dit RVB

En guise de préliminaires
Une exposition organisée par TK-21 dans le cadre de la publication de l’OVNI

Cette série est extraite de l’Éloge des Ronces Artificielles, Discours préparatoire à leur 150e anniversaire qui a notamment donné lieu à un article de Jean-Louis Poitevin intitulé Écho de la passion, publié dans TK-21 LaRevue.

Elle a aussi été présentée lors :
  des Nuits Photographiques 2016, Bibliothèque Royale de Rabat, Maroc

Et elle a été présentée lors
  des Jours de Lumière sept 2017, Saint Saturnin Puy de Dôme

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Habiter c’est faire partie d’un lieu, c’est participer à ses qualités. Polluer notre habitat, nous oblige à nous en préserver, nous barricader derrière des procédures pour éviter d’être atteints, contaminés, blessés voire tués par cette pollution. Tel des barbelés placés là pour nous protéger de nos ennemis, ces procédures sont des clôtures protectrices des empoisonnements. Cependant, de facto, elles nous interdisent d’appartenir à ce lieu : notre habitat.

Le regard prisonnier
© Hervé Bernard 2021

La pollution nous enferme, nous cloître derrière des systèmes d’ouverture et de fermeture destinés à son évitement, à son détournement, à nous protéger. Compte-tenu des risques encourus au contact des fruits de l’industrie chimiques, nucléaires, le principe de précaution, enfant du principe de protection transforme ces systèmes en un enfermement symbolique réducteur d’échanges. Ils se muent ainsi en une clôture entre la nature et nous.

Bienvenue / Wellcome / Willkommen
© Hervé Bernard 2014

Bien souvent, les dits barbelés sont d’ailleurs placés là pour nous interdire d’entrer dans ces décharges. Le paradoxe de ces clôtures sensées nous protéger de la pollution de ces lieux ou des risques à circuler dans des lieux, tel les usines chimiques ou les centrales nucléaires, c’est leur porosité. Elle est monstrueuse ! Ces clôtures laissent passer les liquides et les gaz expectorés par ces décharges et autres lieux...

Le panopticon du jeune évêque
© Hervé Bernard 2021

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Avec la complexification des pollutions a surgi, simultanément, une complexification des systèmes de protection bâtisseur d’un isolement. Dans la lutte contre les risques de cette pollution, la complexité de ses systèmes d’ouverture et de fermeture nécessaire à une protection « efficace » nous a conduit à récupérer tout l’arsenal sécuritaire : caméra, systèmes de télédétection... et, sous prétexte de nous protéger, à faire notre des comportements fleurant l’attitude liberticide.

Le béton et le plastique enferment l’eau

Le barbelé est un symbole de déchéance. Déchéance des lieux qui l’entoure, déchéance des bâtiments en raison des pratiques qu’ils dissimulent aux publics. Déchéance des bâtiments et lieux abandonnés. Cette dernière est souvent dissimulatrice d’une déchéance environnementale.

Extrait de l’exposition

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La pollution engendre des privations de liberté. Ces barbelés sont une structure extrêmement légère dont l’enlèvement, la destruction est complexe et onéreuse. Où sont les cisailles de la pollution ? La pollution-barbelée forclot, détruit la communauté et fait de nous des réfugiés. L’un comme l’autre, ils nous rappellent la brutalité du pouvoir, l’un comme l’autre, ils conduisent à l’enfermement.

La clôture parfaitement étanche n’existe pas parce qu’aucune clôture nous protégera de la folie de l’être humain comme nous le montre l’actualité.