« Faut-il réagir contre la paresse des voies ferrées entre deux passages de trains ? »
Marcel Duchamp
Il me semble que la question posée par le camarade Marcel Duchamp est essentielle dans cette période où nous devons apprendre à mieux rentabiliser le capital investit dans les moyens de transport tout comme dans tous les moyens de production.
Cette nécessité de passer à une vitesse supérieure dans cette rentabilité étant de plus en plus impérieuse face à la paresse chronique non seulement des voies ferrées mais aussi de toutes les machines qui acceptent et recherchent l’inactivité afin de s’adonner à leurs vices naturelles engendrées par cette paresse. C’est pourquoi nous préconisons, en réponse à la question du camarade Duchamp, une occupation plus constante des voies ferrées dont la paresse nuit à leur rentabilité et par delà à la rentabilité du capital investit par nos camarades capitalistes qui sont victimes de cette paresse et voient ainsi, par cette voie, leur revenu se dégrader. Dégradation dont la conséquence néfaste à la bonne marche de l’économie n’est plus à démontrer car elle provoque la chute de leur consommation induisant des licenciements intempestifs dans l’industrie automobile, dans la sidérurgie mais aussi dans la production des produits blancs et des produits bruns.
Cette paresse éhontée est donc l’explication de la crise mondiale que nous traversons depuis le début des années 2000. Par ailleurs, cette paresse provoque un accroissement de la pollution nuisible à notre existence d’être aérobien. Nous exigeons en réponse à cette paresse d’accroître la fréquence des trains sur les dites voies. Si nécessaire nous aurons recours à la force afin de vaincre les résistances des syndicats des voies ferrées. En effet, ces derniers n’ont absolument rien compris à la nécessité impérieuse de vaincre cette paresse source de comportements litigieux de la part des voies qui, par exemple, cessent, avec une ponctualité digne des grandes heures de l’industrie ferroviaire, de rester parallèle afin d’exercer des ébats que la morale industrielle, religieuse et sociale réprouvent totalement. Ébats qui sont la cause de maladies dégénératives du rail qui perd sa droiture, se pique, voire est atteint par la rouille maladie ferroviairement transmissible qui atteint non seulement le rail mais se transmet aux boggies qui eux-mêmes la transmettent aux structures des wagons qui perdent leur étanchéité. Cette maladie est la plaie de notre société dont la prospérité s’est construite autour de l’épanouissement du train, un des fondements de la production industrielle non seulement par son rôle dans la répartition de la production mais aussi parce que l’industrie ferroviaire est l’une des bases de cette production.
De plus, face à la judicieuse question du camarade Duchamp nous proposons de voter une motion lui octroyant à titre posthume, une prime en reconnaissance des services rendus à la Nation et par-delà la Nation au Monde Ferroviaire. Cette prime posthume doit réparer les injustices qu’il a subi et qu’ils l’ont astreint à quitter la France. Elle doit aussi le dédommager des frais engendrés par son déménagement ainsi que des conséquences morales qui l’ont amené à devenir le premier réfugié politique français installé aux États-Unis d’Amérique du nord. Injustices qui font de lui la première victime du XXe siècle de l’incompréhension de la qualité et de l’efficacité du système capitaliste. En ce 113e anniversaire de sa naturalisation par les États-Unis d’Amérique nous sommes donc fiers de lui rendre grâce.