1 Le Temps
Le temps du cinéma est communément défini comme étant linéaire. Flash-back et flash-forward, retour en arrière et saut en avant n’étant que des avatars de la linéarité car tout ceci n’est ni une inversion du temps, ni un temps circulaire —forme particulière de temps linéaire mise en boucle— et encore moins un autre temps. Ces retours en arrière en avant ressemblent plutôt à un temps qui, tel un personnage ivre, va zigzaguant en tentant de maintenir le cap, celui de la ligne plutôt droite. Cet enchaînement de flash-back—flash-forward forme une sorte de temps en points de suspension.
Sommes-nous seulement capable d’inventer un autre temps ? Le temps circulaire n’étant qu’un temps en boucle, qui boucle le début et la fin parce ces deux-là sont alors identiques. Le temps circulaire n’étant qu’un temps linéaire dont le point de départ et le point d’arrivée sont identiques.
2 L’espace
Autrement dit, sommes nous capable de penser d’autres dimensions que les nôtres. Certes, Flatland [1] l’a réussi mais, dans une réduction du nombre de dimensions de l’espace et dans une réduction à des dimensions connues. Certes, cette situation est méconnue cependant, elle reste imaginable.
Vous allez me répondre et la théorie des Cordes ? C’est un espace qui nous est inconnu pourtant, nous l’avons inventé ou découvert. Certes, cette théorie existe mais a-t-on réussi à raconter une histoire en respectant ses principes ? À ma connaissance non. Le peut-on dans la mesure où ce monde est fondamentalement différent de notre vécu ? Je ne sais pas mais en attendant d’avoir la réponse, pour vous faire patienter, voici une animation qui transforme des tableaux de Wassily Kandinsky en une succession d’animation en « relief ».