Les mots et les images
« Ce qui m’a fait tomber dans ce métier, c’est de réaliser à quel point le cinéma est un art verbal, explique-t-elle. Dès qu’une première idée émerge, il faut convaincre une commission, trouver un producteur, puis rencontrer des acteurs, une équipe, et leur parler du film. Ensuite, il faut expliquer le film au monteur, puis aux journalistes… Il y a beaucoup de paroles, à chaque étape de la fabrication d’un film. Cette parole est magique, sacrée, fine, belle, et il faut l’accompagner. »
Le Corps
« Les gens s’étonnent souvent que je ne prenne pas de notes quand je traduis, s’amuse-t-elle, mais quand on fait ce travail, on s’aperçoit vite que la parole n’est pas une affaire de mots. Si c’était le cas, Google Translate le ferait très bien. Sur scène, un carnet ne ferait que m’encombrer. Je préfère regarder un visage, l’énergie qui se dégage d’une personne. J’en suis dépositaire un court instant, et je la restitue au public. » [1]