« Vivre avec l’eau », du 18.11.2011 – 14.01.2012 ,
Exposition à la Maison Descartes,
Avec Amsterdam, la deuxième ville que j’inonde, je découvre que ce travail, au-delà de la question de l’environnement, du niveau de la mer et du réchauffement climatique, porte aussi un regard sur l’urbanisme. De fait, ce thème m’oblige à regarder la ville en plongée, point de vue qui ne m’est pas naturel. Au-delà de cette question de point de vue, c’est aussi porter un regard sur l’ambiance de cette ville. Ainsi, si le Paris imaginé lors de l’exposition sur l’anniversaire de la crue de 1910 est un Paris où malgré les inondations, les personnages présents s’approprient cet événement et en profitent pour transformer cette nouvelle ville en une gigantesque base de loisirs : hors-bord dans le Grand-Palais, nageur pratiquant la nage papillon sous le métro aérien du pont de Bir-Hakeim... Une manière de nous rappeler le Paris des années folles.
Pour Amsterdam, outre la présence évidente de l’eau, j’ai été frappé par l’important travail effectué pour se réapproprier le quartier industriel nord (NDSM) et l’adapter aux exigences contemporaines plutôt que de faire table rase. Toujours dans le domaine de l’urbanisme, j’ai constaté que de nombreux bâtiments contemporains ont une forme proche de celles d’un navire. Par ailleurs, lors de mon séjour pour préparer cette exposition, j’ai découvert que cette ville avait une plage... Logique pour une ville portuaire, mais voilà, la renommée de la ville de Rembrandt et de l’Arsenal m’avait fait oublier ce détail...
Cette exposition est aussi une manière de continuer à travailler une question centrale : les liens entre l’image et le réel, question développée au sein de « Regard sur l’image » mon dernier livre notamment en vente sur le blog éponyme (www.regard-sur-limage.com).
Interview réalisée par B Marchal,
Vivre avec l'eau / Leven met Water from BERNARD Hervé (rvb) on Vimeo.
Pour les photographies de Paris, voir [tutoriel paru dans Savoir Tout Faire avec Photoshop Science-Fiction Advanced Creation N°24, Mai 2010
Institut français, Maison Descartes