Le timelapse, une image en mouvement héritière de Étienne-Jules Marey et des frères Lumière plutôt que d’Edison. En cela, il est tout autant l’héritier de la photographie que du cinéma. D’ailleurs,tout comme le cinéma, il ne donne sa pleine mesure que sur le grand écran et dans la salle de spectacle. Ce qui fait de sa diffusion sur internet, tout comme pour le cinéma, une version édulcorée.

Le timelapse est fondamentalement une fiction, comme toute image, bien que certains veuillent en faire, là aussi un document. Fiction, non au sens du fictif, non au sens d’irréel, ces images sont bien réelles, mais en opposition au sens de documentaire.

Fiction il y a et cette fiction est celle de la copie du réel. Le timelapse n’est qu’appeau à réel comme toutes les images qui attirent, chacune à leur manière du réel car comme tous les appeaux il attire ses congénères. Pourtant, le timelapse est une fiction, en cela il n’est pas fictif, car comme tous les appeaux, il est bien incapable de s’envoler. De plus, comme tous les appeaux, son pouvoir d’attraction dépendra de sa méthode de fabrication.

Ainsi, l’appeau s’il a un col vert et un bec plat et jaune sera un appeau à canard alors que s’il a quatre pattes, un poil gris et se déplace rapidement, bien que ressemblant à un lièvre, il sera pourtant un appeau à lévrier, comme quoi, on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre encore que cet adage reste à prouver comme le montre les mouches à vinaigre. De même, le timelapse, selon sa cadence de prise de vue sera plutôt un appeau à photographie ou un appeau à cinéma. Alors, le timelapse une fiction du réel ou plutôt un réel d’une fiction du mouvement ?

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