Assumer sa subjectivité
« Nous aussi ». Combien de fois entend-on cette réplique dès qu’il est question de défendre les valeurs chères aux Québécois ? Eric Amber insulte les francophones. Ce n’est pas grave parce que « nous aussi » insultons parfois des anglophones. Un homme, sa femme et son fils tuent trois filles et son ex-femme dans ce qui constitue un crime d’honneur. Pas de problème, parce que « nous aussi » avons connu des meurtres sordides impliquant des hommes et leurs enfants. Le français régresse à Montréal. Pas de quoi s’inquiéter parce que « nous aussi » empêchons les anglophones au Québec de s’exprimer. À force de tout relativiser, nous en sommes venus à confondre victimes et agresseurs et à légitimer les pires âneries sous prétexte que « nous aussi » avons nos défauts.
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